Histoire de la Nouvelle-Calédonie
Découvrez l'histoire de la Nouvelle-Calédonie
Malgré un peuplement relativement récent, la Nouvelle-Calédonie a connu des époques riches en événements marquants qui ont forgé l’histoire du pays : Sa découverte par le navigateur britannique James Cook en 1774, l’arrivée des missionnaires, l’époque coloniale, les révoltes kanaks, en passant par l’épisode pénitentiaire, le boom minier, le choc culturel américain et les années 80, qui aboutiront aux accords de Matignon.
Aujourd’hui apaisée, la Nouvelle-Calédonie est une terre de partage que les visiteurs prendront plaisir à découvrir.
Les origines de la Nouvelle-Calédonie
On estime à environ 1 500 avant J.-C. l'arrivée des premiers Mélanésiens en Nouvelle-Calédonie, grâce à des poteries lapita retrouvées aux environs de Koné sur Grande Terre. Venus du Vanuatu, les Lapitas sont rejoints plus tard par des Polynésiens et des Wallisiens, arrivés en pirogue des îles voisines. Puis de nombreuses migrations se sont succédées au fil des siècles : missionnaires, Asiatiques, Européens, bagnards, déportés kabyles et communards, chercheurs d’or, de cuivre et de nickel, qui donnent à l’archipel son caractère métissé.
Découverte
En septembre 1774, lors de sa deuxième expédition scientifique, James Cook et son navire le Révolution accostent au Nord de Grande Terre et naviguent jusqu’à l'île des Pins. Il surnomme cette terre New Caledonia, le relief de l'île lui rappelant son Ecosse natale, dont le nom latin est Caledonia. D'après les notes du capitaine Cook, ils reçoivent un accueil cordial. Bruny d'Entrecasteaux, parti à la recherche de Lapérouse, disparu dans le Pacifique au large des îles Salomon, accoste à Balade, au Nord-Est de l'île quelques années plus tard. L'Anglais Raven découvre Maré, et Jules Dumont D'Urville cartographie les îles Loyauté en 1827.
L’époque coloniale
L'archipel accueille rapidement les premiers baleiniers et santaliers, qui échangent le bois de santal contre des outils et armes d'acier, des étoffes et des objets de verre. Au XIXe siècle, les missionnaires protestants anglo-saxons, et les catholiques français s'installent en Nouvelle-Calédonie et commencent une évangélisation de masse, source de multiples heurts. Les révoltes kanak sont nombreuses à cette période, la plus célèbre et la plus sanglante étant celle menée par le grand chef Ataï. En 1854, Napoléon III, qui cherche une base stratégique dans le Pacifique, et une terre d'accueil pour une colonie pénitentiaire, annexe la Nouvelle-Calédonie. La France y envoie plus de 25 000 prisonniers, dont 1 000 femmes, parmi lesquelles figurait Louise Michel, déportée pendant la Commune. Le bagne ferme ses portes en 1897.
Le boom du nickel
Le jeune géologue Jules Garnier est envoyé en Nouvelle-Calédonie à la recherche d'or et découvre le nickel, l'or vert, en 1864. Ses pairs lui donnent son nom, la garniérite. Une vague d'ouvriers venus principalement d'Asie mais aussi d'Europe, prêtent main-forte aux bagnards sur les exploitations minières, qui fleurissent sur tout le territoire. Le nickel, véritable poumon économique, fera la richesse du pays jusqu'à nos jours, avec des périodes fastes et néfastes. Les mines, exploitées à ciel ouvert, font partie des paysages incontournables de Nouvelle-Calédonie. L’île contient 25 % des ressources mondiales de nickel.
Le développement au XXe siècle
Pendant la Première Guerre mondiale, le bataillon du Pacifique, constitué de plus de 2000 hommes de l'île, est envoyé au front. Après la Seconde Guerre mondiale, les Kanak obtiennent la citoyenneté. Les années 80 sont des années difficiles, marquées par des événements dramatiques, opposant les indépendantistes de Jean-Marie Tjibaou et les loyalistes de Jacques Lafleur. Les accords de Matignon, signés en 1988, y mettent un terme.
Dix ans plus tard, l'accord de Nouméa prévoit dans les décennies à venir une indépendance progressive et créé un gouvernement local en 1999, avec le transfert des compétences de l'Etat français, qui conserve les pouvoirs tels que la sécurité, la défense, les affaires étrangères, la monnaie, l'ordre public et la justice. La Nouvelle-Calédonie devient collectivité territoriale à cette date, après avoir été un territoire d'outre mer depuis 1946.