Culture et traditions à Fidji
Cela passe peut-être pour un cliché, mais il faut quand même souligner que Fidji est le pays du sourire sincère, dents apparentes et sourire jusqu’aux oreilles.
La culture des iles de Fidji est riche et diverse. Son passé lui aura légué une société multiculturelle, et l’histoire de Fidji est assez différente de celle des autres îles voisines du Pacifique Sud.
On ne peut que constater que la tradition reste encore très forte à Fidji. Elle rythme la vie quotidienne, les décisions importantes sont prises en écoutant les conseils des anciens, et la danse, le chant et autres manifestations culturelles demeurent vivantes.
Les origines des Iles Fidji
Selon la légende, le grand chef Lutunasobasoba conduisit son peuple à travers les océans à destination de leur nouveau pays : Fidji. Il est entendu que la population originale de l’archipel et de Mélanésie est arrivée d’Asie. Les Polynésiens déjà présents dans la région depuis plusieurs siècles lors de leur grande navigation furent chassés vers l’Est par ces tribus mélanésiennes dans les années 500 de notre ère. Puis tour à tour, Samoans et Tongiens tentèrent de conquérir cette terre par l’Est du pays.
L’époque coloniale
Le premier navigateur à avoir mentionné Fidji fut le hollandais Abel Tasman en 1642, puis le capitaine Cook visita l’île de Vaitoa en 1774. La conquête du pays fut freinée par les rumeurs de cannibalisme. Tour à tour, de nombreux explorateurs mirent pied à terre, des colons s’installèrent pour notamment le commerce du bois de santal et du concombre de mer. Les Suédois, Tongiens, puis Américains tentèrent de prendre la main, en vain, sur le pays. Les Australiens achetèrent des terrains pour la culture autour de Suva, puis en 1874, le roi Cabokau signa un traité de cession, et Fidji devint par conséquent propriété britannique.
Le développement au XXe siècle
A partir de 1879, et pendant près de 40 ans, les Anglais firent entrer des milliers de travailleurs en provenance de la colonie Indienne ; ils étaient destinés aux travaux difficiles dans les plantations de canne à sucre. Après la guerre à laquelle ont participé les Fidjiens de toutes origines, le peuple eut des velléités d’autonomie, et c’est en octobre 1970 qu’il prit son indépendance, tout en restant dans le Commonwealth. En 1987, une majorité info-fidjienne se fit élire au gouvernement ce qui continua de créer des tensions entre communautés. Tensions qui restent toujours sensibles depuis cette date.
Les habitants des Iles de Fidji
La population d’environ 840 000 habitants, compte près de 57 % de Fidjiens de souche, 38 % d’Indo-Fidjiens ; le nombre d’Indiens tend à baisser régulièrement, car de nombreux Indiens qui ne sont pas nés à Fidji retournent sur leurs terres d’origine. Le reste comprend des Chinois, Européens, Rotumans (Fidjiens d’origine polynésienne habitant l’île de Rotuma à l’Est de Fidji), et autres habitants des îles voisines. Outre quelques tensions au moment des élections, tout ce petit monde cohabite en paix, de même que chacun peut pratiquer librement sa religion, qu’il soit chrétien, musulman, ou hindouiste, pour citer les plus importantes.
Les traditions à Fidji
La société locale est toujours dirigée selon des principes traditionnels. Les chefs de tribus bénéficient d’un pouvoir très important dans la vie quotidienne et dans la politique locale et nationale. Ils sont parvenus à maintenir le mode de vie selon les principes traditionnels mélanésiens, vivent en famille, et la case traditionnelle, la « Bure » est encore largement utilisée. Les villageois cultivent leur lot de terre et mettent les récoltes en commun. Quand vous visitez les villages, veillez à respecter la bienséance et à toujours demander l’autorisation. Ne touchez la tête de personne, et ne portez pas de chapeau.
La bonne humeur des Fidjiens
Lors de votre voyage à Fidji, vous pourrez constater combien les Fidjiens sont agréables. Le peuple Fidjien est considéré comme le plus naturellement chaleureux et accueillant du monde ; le sourire n’est pas factice, vous serez accueillis à bras ouverts par de grands « Bula », qui signifie bonjour en Fidjien. Difficile de résister devant tant de bonne humeur.
Il sera également difficile de passer à côté des chants qui rythment la vie des locaux. Le chant est partout, au marché, à l’église, dans les champs, les villages, et le chant d’au revoir quand vous quittez un hôtel vous donnera la chair de poule.