Les Mélanésiens

D’une couleur de peau légèrement plus claire, ces nouveaux arrivants Austronésiens ont repoussé vers l’intérieur des terres, et vers les îles les plus proches, les Papous originels, à la peau très foncée.

Les diverses vagues migratoires, ainsi que les brassages de populations, ont apporté des nuances importantes dans les catégories de Mélanésiens qui sont décidément très variées, tant en termes de physique, que de cultures et de langues.

Ainsi, de nous jours, malgré les nombreux mariages intertribaux, on observe que les habitants des îles Salomon ou de l’île de Bougainville en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont un teint de peau plus sombre que leurs voisins. Ce sont les descendants des premiers peuples, et ils parlent d’ailleurs des langues différentes de celles apportées par les Austronésiens. Ainsi aux îles Salomon, vers l’Est, l’île de Santa Isabel a une population qui parle une langue d’origine papoue à l’Ouest, et austronésienne à l’Est. Les habitants de l’île voisine à l’Est, Santa Cruz, parlent une langue d’origine austronésienne et présentent une peau plus claire.

A travers la Mélanésie, et c’est le cas sur la plupart de ces îles, la culture et la langue sont très diversifiées. Elles changent selon que vous soyez sur la côte ou dans les terres, et peuvent même varier d’une vallée à l’autre. Ainsi par exemple, sur l’île de Tanna au Vanuatu, on ne parle pas moins de 5 langues.

Les Mélanésiens s’installent dans les terres plutôt que sur les côtes. Leur alimentation de base vient de l’agriculture, dont le manioc et les ignames. Les porcs, nombreux dans les villages, étaient plus un signe de richesse notamment pour leurs défenses, plus qu’un aliment du quotidien.

Le cochon était utilisé pour symboliser la montée dans l’échelle sociale. Il faut savoir que les chefs de villages étaient désignés comme chefs, sur ces critères, entre autres. Cette fonction n’était pas transmise par hérédité.

Avant l’arrivée des missionnaires au moment de la colonisation, les Mélanésiens étaient de religion animiste. Globalement, tout avait un esprit, d’où l’importance des masques et autres objets utilisés dans les danses et cérémonies. Ils croyaient que l’esprit de leurs ancêtres restait sur terre et n’allaient pas au « ciel »

Ainsi, dans les communautés, on conservait le crâne des morts, considéré comme le lieu de repos de l’esprit humain.

Le cannibalisme et la « chasse aux têtes » étaient également très largement répandus dans toute la Mélanésie. Très guerriers, les tribus ennemies, en ont fait les frais. On sait même que plus récemment, les premiers missionnaires arrivés dans les îles, ont souvent fini sur la table du banquet. Ces sinistres pratiques étaient en rapport avec les croyances locales et rites traditionnels.

Malgré le pouvoir et l’influence du christianisme, de nombreuses croyances ancestrales subsistent de nos jours. Elles se retrouvent dans les masques et sculptures, ainsi que dans la vie quotidienne.

La « coutume » et les modes de vie traditionnels restent encore très vivaces dans les îles du Pacifique. A l’exception des grandes villes plus occidentalisées, les traditions sont préservées avec force dans les zones rurales. On assiste également à un renouveau de cette culture mélanésienne de nos jours, y compris dans les villes.

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