Explorer Rapa Nui
Visite et découverte des merveilles naturelles et archéologiques de l'île de Paques
Les carrières d’extraction des pierres volcaniques sont à visiter, évidemment. Mais Rapa Nui permet aussi de faire de belles balades, à la découverte des sites naturels les plus spectaculaires, tels que la plage de Anakena ou le cratère de Rano Kao.
Les voyageurs intéressés par l’histoire et l’archéologie pourront découvrir le fabuleux village de Orongo, constitué de maisons de pierre superposées, avec leurs fameux pétroglyphes uniques au monde.
Découverte
La plage d’Anakena
La plage d’Anakena est l’une des plus splendides qui soit. Tranquille, à l’écart des hommes. D’une beauté impressionnante avec ses cocotiers élancés et son sable d’une finesse incomparable. Deux ahu sont les protecteurs de l’endroit. Anakena est un lieu d’autant plus intéressant qu’il tranche avec le reste de l’île. Cette plage de sable blond en devient forcément fascinante.
C’est ici qu’aurait débarqué Hotu Matu’a, le chef suprême des lieux originels, venu de Hiva Oa, après avoir rêvé d’une Terre Promise, Mata ki te rangi « Les yeux qui regardent le ciel ».
Ce sont ces légendes, celles de Tangata manu, l’homme-oiseau, celles des statues de pierre, celles d’un peuple que les Européens ont quasiment réussi à exterminer, que vous allez découvrir. Nul doute que vous serez saisis par le côté spectaculaire et envoûtant de cette petite île.
Aujourd’hui, les Rapa Nui revendiquent avec fierté leurs origines, même si le métissage chilien/polynésien de la population (90 %) n’a plus qu’un lointain rapport avec les peuples autochtones du XVIIIe siècle. La langue rapanui perdure et à droit de cité à l’école, au même titre que l’espagnol.
Le cratère de Rano Kao
A la pointe Sud-Ouest de l’île, une belle idée de randonnée et de balade. Il s’agit d’un cratère immense, d’un kilomètre de diamètre, au fond plat couvert de plusieurs petits lacs.
Le paysage est somptueux et la marche paisible. Le Rano Kao est un volcan bouclier dont les parois abruptes affichent tout de même 300 mètres de profondeur en moyenne. À l'Ouest du cratère, en haut de la falaise se trouve Orongo.
Le village cérémoniel d’Orongo
Le village d’Orongo est un site où l’on trouve des maisons reconstituées en pierre et 111 pétroglyphes uniques au monde. Une trentaine de maisons basses de forme elliptique, où il fallait ramper pour pénétrer, constituaient le village. Ces maisons s'élevaient sur des fondations en basalte. Autour, des structures annexes, fours et foyers, édifices agricoles, poulaillers en pierre, cavités d’accouchement… étaient édifiées, permettant un mode de vie en communauté.
Au XVIIe, la caste de guerriers qui avait pris le pouvoir sur l'île avait substitué aux moai (Dieux incapables de réguler la sécheresse, la famine et les problèmes claniques… et que l’on avait mis à terre) le culte du dieu Make make et de Tangata manu, l'« homme-oiseau ».
Chaque année, fin juillet, chacun des meilleurs champions hopu manu de chaque clan s’élançait du sommet du volcan pour courir, descendre les falaises, nager, aller chercher sur le Motu Nui, l’îlot que l’on aperçoit depuis la falaise, un œuf de frégate (plus tard le motu fut habité par des sternes). Il fallait bien entendu rapporter l’œuf intact (sur le front dans une bourse frontale).
Ce biathlon des temps anciens récompensait alors « l’homme-oiseau », devenu pour 365 jours un demi-dieu vivant. Cet « élu » devait alors mener une vie ascétique et se plier à un protocole de règles très strictes, comme ne pas se laver les ongles et les cheveux. Il ne devait pas non plus entrer en contact avec les autres humains, si ce n’est avec son serviteur unique. Sa nourriture ne devait pas être touchée par la main qui avait récupéré l’œuf…
La pratique fut abolie par les missionnaires en 1866, mais les pétroglyphes ont gardé la mémoire de ces histoires.